L’évaluation comparative menée de 2018 à 2020 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), sur la base des travaux de l’INRAe et d’instituts techniques, a recensé les situations dans lesquelles le glyphosate est substituable par une solution non chimique (principalement le désherbage mécanique).
L’évaluation s’appuie sur l’article 50.2 du règlement européen CE 1107/2009 relatif à la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, qui précise qu’il est possible de procéder à une évaluation comparative d’un produit phytopharmaceutique « s’il existe une méthode non chimique de prévention ou de lutte pour la même utilisation et si elle est d’usage courant dans cet État membre ».
Ce processus s’est conclu au 16 septembre 2021 par la généralisation de nouvelles conditions d’utilisation. Elles maintiennent les usages pour lesquels il n’existe pas d’alternative avec une optimisation des quantités et interdisent certaines utilisations.
Les Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) actuelles délivrées par l’Anses concernent les usages pour lesquels aucune alternative satisfaisante n’a été trouvée.
Les usages pour lesquels le glyphosate reste indispensable
L’évaluation comparative a établi que le glyphosate restait indispensable dans certaines situations :
- Lorsque le passage d’outils mécaniques est impraticable, – terrains caillouteux ou rocheux, forte pente –, ou pour désherber sous le rang en arboriculture et en viticulture.
- Pour assurer la gestion des adventices réglementées qui posent par exemple un problème de santé publique (i.e. l’ambroisie dont le pollen est allergène), ou des herbes indésirables difficiles à contrôler avec les outils.
- Dans le cadre de l’agriculture de conservation, qui limite le recours au labour afin de préserver les sols.
La PGF accompagne les agriculteurs à faire « moins et mieux » avec le glyphosate
Les membres de la PGF s’engagent à accompagner les agriculteurs dans leur démarche de réduction des intrants.
La Plateforme a ainsi publié et diffusé un « Guide d’évolution des pratiques de désherbage » pour aider les agriculteurs à mettre en œuvre les nouvelles conditions d’utilisation et identifier les alternatives.
Ce document ne peut en aucun cas se substituer à la lecture attentive et appropriée des différents textes applicables, ainsi qu’au suivi et à l’application de leurs évolutions respectives